lundi 14 avril 2014








Dans le cadre du Printemps des Poètes, la Rimbaudmobile a quitté ses Ardennes natales pour de nouvelles lectures de poésie-action sur le bitume parisien :

Rimbaudmobile  : Paris XIX

Les Vidéos :


La vidéo de la Rimbaudmobile Paris XIX avec les poètes Ma DeshengPatrice Cazelles accompagné du musicien bricoleur de sons Jac Pochat et du Collectif Détachement International du Muerto Coco:




Images et Montage de Sophie Tesson 


Les Photos :


14h30 : la Rimbaudmobile dans son garage :



Notre devise : Poésie is not dead et ses origines natales : 08 Ardennes ("le pays où l'on n'arrive jamais")




15h00 : Place Armand Carrel (Parvis de la Mairie du XIXième)






Diffusion par notre "petit" mégaphone de l'anthologie Polyphonix (Editions Léo Scheer et Centre Pompidou) et la fameuse malle de Rimbaud que nous avons retrouvée dans la ferme de Roche.















Ma Desheng, une lecture performance engagée sur le parvis de la Mairie de Paris XIX:







Des passants éberlués par la poésie sonore de Ma Desheng


















16h30 : Place des Fêtes (dans la fontaine labyrinthe de Marta Pan)



Le Poète Patrice Cazelles et le musicien-bricoleur de sons improvisateur Jac Pochat



















Au milieu des immeubles de la Place des Fêtes et des brocanteurs du samedi !!!!























Jac Pochat expérimente de nouvelles compositions sonores (qu'est ce que ce truc machin chouette ????) :















Dernier poème sonore scandé comme une prière tam tam par Patrice Cazelles :
















18h00 : Place Stalingrad 



Le Détachement International du Muerto Coco gonflé à bloc :



Et c'est parti pour des lectures zurbaines















Un aéropage stupéfait et attentif par cette lecture performée !!!!

















Un dernier petit tour de poésie, on en reveut !!!!
















Conception et coordination : François Massut pour l'association Poètes dans la Ville et le collectif Poésie is not dead

Printemps des Poètes


Un Article du journaliste JJ sur cette journée Abracadabrantesque

RIMBAUDMOBILE : POESIE IS NOT DEAD

Une CITROEN AMI 8 couleur crème (modèle antédiluvien sorti droit de l'Antiquité automobile moderne, vague souvenir de mon enfance émergé du garage de mes parents à l'âge de mes 3-4 ans ) arrive sur site.

L'immense Place des Fêtes est occupée le temps d'une journée par d'innombrables étalages.

L'auscultation de quelques stands ne laisse augurer que d'une très faible propension aux choses de l'esprit.

En effet, les livres et disques proposés dans ce vide-greniers trahissent plutôt la sous-culture d'hypermarché nourrie par la société du spectacle télévisuel.

Alors pensez-vous, l'irruption d'une performance poético-musicale au sein de cette manifestation à la gloire de la marchandise déclassée présente un caractère détonnant propice à susciter plutôt l'indifférence ( voire le rejet ) qu'un vif intérêt.

Juché sur un simili micro-amphithéâtre toisant un dédale d'eau , le duo Patrice CAZELLES - Jac POCHAT s'est lancé dans l'arène.

Armé de bidons plastiques recouverts d'écritures, le poète déclame des mots dans la jubilation du verbe, glossolalies et allitérations, interpellation des foules.

Son compère musicien équipé d'un saxophone ténor et de petites percussions l'accompagne dans cette tentative de sensibilisation.

Seules quelques personnes se laissent convaincre par cette performance d'une vingtaine de minutes.

On devine ces spectateurs déjà acquis à la cause.

Les passants s'arrêtent un instant, le temps de la surprise, puis repartent aussitôt.

Seul le camelot bateleur de foire cadrerait dans le lieu et pourrait rameuter le chaland.

Le mot désossé, trituré, explosé n'intéresse personne.

Il se perd dans l'espace.

Seule une oreille ouverte guidée par l'esprit primesautier saurait capter ce bonheur.


Mais pourquoi donc planter là une telle incongruité ?

« C'est parce que la foule est une masse inerte, incompréhensive et passive, qu'il faut la frapper de temps en temps, pour qu'on connaisse à ses grognements d'ours où elle est - et où elle en est. Elle est assez inoffensive malgré qu'elle soit le nombre, parce qu'elle combat l'intelligence. »           (Alfred JARRY)


"On ne répond pas au public avec l'intention de lui correspondre, de communier avec lui comme on dit. Au contraire. On lui répond pour ne pas lui correspondre, pour créer en lui cette rupture, cette déchirure, ce retournement contre soi qui pourrait ouvrir en lui la voie de la liberté"
(Alain CUNY)