Dans le cadre du Printemps des Poètes, la Rimbaudmobile a quitté ses Ardennes natales pour de nouvelles lectures de poésie-action sur le bitume parisien :
Rimbaudmobile : Paris XIX
Les Vidéos :
La vidéo de la Rimbaudmobile Paris XIX avec les poètes Ma Desheng, Patrice Cazelles accompagné du musicien bricoleur de sons Jac Pochat et du Collectif Détachement International du Muerto Coco:
Images et Montage de Sophie Tesson
Les Photos :
14h30 : la Rimbaudmobile dans son garage :
Notre devise : Poésie is not dead et ses origines natales : 08 Ardennes ("le pays où l'on n'arrive jamais")
15h00 : Place Armand Carrel (Parvis de la Mairie du XIXième)
Diffusion par notre "petit" mégaphone de l'anthologie Polyphonix (Editions Léo Scheer et Centre Pompidou) et la fameuse malle de Rimbaud que nous avons retrouvée dans la ferme de Roche.
Ma Desheng, une lecture performance engagée sur le parvis de la Mairie de Paris XIX:
16h30 : Place des Fêtes (dans la fontaine labyrinthe de Marta Pan)
Le Poète Patrice Cazelles et le musicien-bricoleur de sons improvisateur Jac Pochat
Au milieu des immeubles de la Place des Fêtes et des brocanteurs du samedi !!!!
Jac Pochat expérimente de nouvelles compositions sonores (qu'est ce que ce truc machin chouette ????) :
Dernier poème sonore scandé comme une prière tam tam par Patrice Cazelles :
18h00 : Place Stalingrad
Le Détachement International du Muerto Coco gonflé à bloc :
Un aéropage stupéfait et attentif par cette lecture performée !!!!
Un dernier petit tour de poésie, on en reveut !!!!
Conception et coordination : François Massut pour l'association Poètes dans la Ville et le collectif Poésie is not dead
Un Article du journaliste JJ sur cette journée Abracadabrantesque
RIMBAUDMOBILE : POESIE IS NOT DEAD
Une CITROEN AMI 8 couleur crème (modèle
antédiluvien sorti droit de l'Antiquité automobile moderne, vague souvenir de
mon enfance émergé du garage de mes parents à l'âge de mes 3-4 ans ) arrive sur
site.
L'immense Place des Fêtes est
occupée le temps d'une journée par d'innombrables étalages.
L'auscultation de quelques stands
ne laisse augurer que d'une très faible propension aux choses de l'esprit.
En effet, les livres et disques
proposés dans ce vide-greniers trahissent plutôt la sous-culture d'hypermarché
nourrie par la société du spectacle télévisuel.
Alors pensez-vous, l'irruption
d'une performance poético-musicale au sein de cette manifestation à la gloire
de la marchandise déclassée présente un caractère détonnant propice à susciter
plutôt l'indifférence ( voire le rejet ) qu'un vif intérêt.
Juché sur un simili
micro-amphithéâtre toisant un dédale d'eau , le duo Patrice CAZELLES - Jac
POCHAT s'est lancé dans l'arène.
Armé de bidons plastiques
recouverts d'écritures, le poète déclame des mots dans la jubilation du verbe,
glossolalies et allitérations, interpellation des foules.
Son compère musicien équipé d'un
saxophone ténor et de petites percussions l'accompagne dans cette tentative de
sensibilisation.
Seules quelques personnes se
laissent convaincre par cette performance d'une vingtaine de minutes.
On devine ces spectateurs déjà
acquis à la cause.
Les passants s'arrêtent un
instant, le temps de la surprise, puis repartent aussitôt.
Seul le camelot bateleur de foire
cadrerait dans le lieu et pourrait rameuter le chaland.
Le mot désossé, trituré, explosé
n'intéresse personne.
Il se perd dans l'espace.
Seule une oreille ouverte guidée
par l'esprit primesautier saurait capter ce bonheur.
Mais pourquoi donc planter là une
telle incongruité ?
« C'est parce que la foule est
une masse inerte, incompréhensive et passive, qu'il faut la frapper de temps en
temps, pour qu'on connaisse à ses grognements d'ours où elle est - et où elle
en est. Elle est assez inoffensive malgré qu'elle soit le nombre, parce qu'elle
combat l'intelligence. » (Alfred JARRY)
"On ne répond pas au public
avec l'intention de lui correspondre, de communier avec lui comme on dit. Au contraire. On lui répond pour
ne pas lui correspondre, pour créer en lui cette rupture, cette déchirure, ce
retournement contre soi qui pourrait ouvrir en lui la voie de la liberté"
(Alain CUNY)